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Concours / Bureaux post-covid

Bien qu’il soit peu probable que l’environnement de travail revienne complètement à la normale, les espaces de bureau sont toujours nécessaires.

Quel serait l’espace de travail post-covid idéal, favorisant les interactions sociales, la collaboration et l’utilisation d’outils plus performants, mais aussi où le bien-être est central ?

Le Corbusier considérait les silos à grains situés dans le Vieux-Port de Montréal (Québec, Canada) comme le parfait équilibre entre forme et fonction dans son livre Vers une architecture (1923).

De manière intéressante, c’est la même année que Montréal est devenu le principal port céréalier mondial. La zone où se trouvent les silos, connue sous le nom de Pointe-du-Moulin, comprenait également plusieurs autres bâtiments industriels qui ont tiré parti de la zone d’industrialisation, de la voie ferrée à proximité et du canal.

Parmi ces bâtiments se trouve le 785 Mill, où Frothingham & Workman ont établi leur usine de matériel en 1853. Au fil du temps, la Pointe-du-Moulin a subi d’importantes transformations, au point de perdre sa fonction originale et de devenir abandonnée. Plusieurs tentatives de revitalisation ont été faites ces dernières années, mais aucune n’a abouti.

Actuellement, une discussion est en cours concernant un autre projet de réaménagement pour cette zone patrimoniale historiquement et esthétiquement précieuse, principalement en raison de sa proximité avec le fleuve Saint-Laurent et le centre-ville de la plus grande capitale francophone en Amérique.

Nous avons profité de cette opportunité pour sélectionner le site du 785 Mill et participer au discours sur l’avenir de cet ancien secteur industriel.

L’intention est d’utiliser le contexte de cette compétition pour envisager une nouvelle vocation pour le site choisi et contribuer à revitaliser la zone en établissant des bureaux pour une entreprise de design composée de 20 à 40 personnes. De plus, la taille du site permet de créer un écosystème autonome. La pandémie de COVID-19 a démontré que la diversification des utilisations permet aux entreprises et aux communautés de se soutenir mutuellement et d’accroître leur résilience. Par conséquent, l’objectif est de développer un écosystème autosuffisant.

En valorisant l’héritage industriel moderne, il y a un aspect écologique à préserver les éléments existants : le mur de pierre, la structure en acier rouillé, une partie des fondations, les grandes portes inhabituelles, la sculpture unique en engrenages métalliques. Assurer un cycle de vie continu pour le bâtiment est la décision la plus durable qui puisse être prise. La conception du bâtiment impliquerait l’utilisation de matériaux réutilisés, recyclés, revalorisés, de qualité artisanale (appréciation de l’artisanat) et durables.

La rentabilité des espaces est également prise en compte. La surface des bureaux est réduite car elle bénéficie de la présence d’un café et d’espaces de coworking qui peuvent être utilisés selon les besoins et/ou sur réservation.

Les espaces de socialisation et les grandes salles de réunion sont généralement sous-utilisés dans un bureau. Les rendre accessibles au public ajoute à la rentabilité de l’espace, tout en offrant des espaces flexibles, polyvalents et pouvant accueillir différents types d’événements.

Sur cette base, il devient primordial de gérer efficacement le flux de circulation afin de préserver l’intimité des bureaux et de permettre un travail concentré lorsque cela est nécessaire. La conception de l’espace crée une transition progressive des espaces publics aux espaces les plus privés.

Pour plus d’informations,
consulter le site du concours ici